Communiqué de la mairie : Le mécanisme de l’horloge de la tour datant de 20 è siècle, a été remis en fonction car rééquilibrée par Pierre-Louis Vaquier, horloger agréé par les Monuments historiques. C’est un mécanisme jurassien de l’entreprise Odobey, installé par le Conseil municipal en 1906. Le mouvement de la pendule est divisé en deux rouages, un pour la sonnerie et le second pour le mouvement du balancier. Chaque rouage est mu par un poids moteur qui descends dans la cage d’escalier de la tour sur huit jours. C’est toujours le même employé municipal qui la remonte car il connait bien l’horloge. La hauteur du bâtiment servait donc à deux choses, pouvoir être vue et entendue de loin et donner la longueur nécessaire au fonctionnement sur une semaine. L’horloge a été inscrite aux Monuments historiques en 2021, donc très récemment, ce qui requiert encore plus d’attention pour toute réparation car le mécanisme est remarquable. Une entreprise avait préconisé le démontage entier de l’horloge, un nettoyage en atelier et un coffrage en bois pour un montant de 4000€, cette entreprise a été un peu vite en nécessité de travaux car sur les conseils de la Conservatrice départementale aux Objets d’art, il pouvait s’agir d’un déséquilibre du mécanisme : une horloge de ce type requiert une horizontalité parfaite c’est pour cela qu’il y a des toutes petites cales sur les rails sur lesquels elle repose. L’excellent artisan horloger lozérien que la Conservatrice nous a conseillé, a donc repositionné pendant une matinée le mécanisme, l’a un peu nettoyé, bien huilé et tout s’est remis en route pour la modique somme de 180€ ! Le fait de prendre son temps prouve que les communes ne peuvent se passer de l’expertise des services compétents du département ou de l’Etat. Que d’aller au plus vite pour satisfaire les mécontents, que de se fier au premier devis n’est pas responsable en bonne gestion des finances publiques ni dans le respect des objets d’art, dans la mesure où aucun danger ne menace les habitants, seul impératif à agir vite ! Il est bien loin le temps du début du 20è où cette vieille horloge rythmait le temps des villageois qui étaient à portée du son de la cloche, qui dans les champs, qui au lavoir, etc… pouvaient rentrer à la maison à pied ou en charrette. C’est l’incendie de 1696 qui a détruit l’horloge précédente dont il ne reste que deux poids taillés dans deux grosses pierres, témoignage du passé pour les générations futures. On peut donner supposer qu’entre 1696 et 1906 l’horloge n’existait plus. Voilà un bon sujet de recherche aux archives pour mieux connaitre l’histoire de notre horloge ! Vous remarquerez que sur la façade le cadran émaillé blanc, qui date aussi de 1906, le chiffre quatre est celui des horloges, IIII, et non le chiffre romain IV. Ces horloges sont nombreuses en Lozère, seules deux fonctionnent encore. Vous pouvez retrouver la publication départementale sur les horloges d’édifices de Lozère à la bibliothèque de Chanac en consultation seulement.